• Vue aérienne bourg de Kergrist-Moëlou
  • Vue aérienne Eglise Notre Dame
  • Mairie de Kergrist-Moëlou et ancien momument aux morts
  • Eglise Notre Dame et portail transféré au nouveau cimetière
  • Calvaire avant qu'il ne soit modifié
  • Calvaire avant qu'il ne soit modifié
  • Carrefour bas du bourg route Rostrenen-Trémargat
  • Ancienne fontaine
  • Route de Callac
  • Route de Trémargat
  • Lavoir en pleine campagne
  • Atelier de sabotier
  • Ancienne fontaine
  • Ancien lavoir
  • Route de Glomel-Maël-Carhaix
  • Ancien lavoir
  • Ecole publique 1937
  • Place du Centre (route de Trémargat)

 

Rencontre avec Nin'Kozh

Ur bannac'h lambig ? Tu prendras bien une petite goutte...,un mik,... T'auras une rincette, un pousse-café,... du lagoutte ?

Cette proposition vient souvent clore nos repas de famille, nos réunions amicales. Yec'hed mad ! Nous trinquons volontiers avec cet alcool local. Mais au fait comment ce liquide ambré est-il arrivé dans la bouteille sortie de derrière les fagots ? Pour le savoir, nous sommes allés rendre visite à Yves M. au village de Moustermeur afin de causer un peu de l'activité qui anime encore nos campagnes quand les pommes mûrissent. Aval ruz, Marie Ménard ou Belle normande... Yves a ramassé, transporté, pressé quelques tonnes de pommes depuis bien des années.

Yves, vous avez toujours habité ici à Moustermeur ?

Non, je suis né il y a 81 ans à Kerdouc'h. J'ai donc fait 1 km pour m'installer en 1948 à Moustermeur.

Depuis combien de temps vous faîtes du cidre et de l'eau de vie ?

Depuis toujours. Avant d'en faire ici dans ma ferme, j'aidais mon père à presser les pommes à Kerdouc'h. Je me rappelle qu'il y avait 4 vergers à Kerdouc'h, ça représentait au moins 2 hectares de pommiers

Toutes les fermes produisaient de l'eau de vie ?

Quasiment tous ceux qui avaient des pommiers. Ça permettait d'avoir une petite goutte à mettre dans le café ou pour trinquer à l'occasion comme à la fin des battages.

C'était une habitude pour la fin des battages ?

Oui, c'était toujours comme ça, on buvait un coup de lambig quand le chantier se finissait. Je me rappelle qu'il arrivait que les battages finissent en cours de matinée dans une ferme, alors chacun avait son verre de goutte... Mais il fallait ensuite déplacer la batteuse vers une autre ferme pour continuer la journée de travail et, parfois, certains avaient chaud avant de se remettre au boulot

Alors, concrètement quand on a fait son cidre comment on s'y prend pour le transformer en eau de vie de cidre ?

A la fin de décembre et en mars, le bouilleur de cru annonce son passage dans le journal. Ensuite, il faut demander le laisser-passer aux Impôts Indirects à Rostrenen, en fournissant le numéro du tracteur, la route que tu vas prendre et le nombre de kilomètres que tu dois faire pour transporter ton cidre à l'aller et ton eau de vie au retour. Si tu croises les gendarmes, tout doit être en règle, sinon...!

On peut en faire tant qu'on veut ?

Non, tu peux emmener une barrique de 220 litres de cidre que le bouilleur transformera en 20 litres d'eau de vie à 50 degrés. Pas un de plus, c'est la loi.

Comment on s'y prend alors ?

Tu amènes ta barrique de cidre. Souvent on choisit le cidre qu'on aime le moins mais pourtant pour faire du bon lambig il vaut mieux avoir du bon cidre, ça va de soi ! Tu amènes aussi des bûches et un fagot au bouilleur pour le feu. Il faut transvaser le cidre dans la machine avec une pompe à main. Il faut aussi pomper l'eau du ruisseau qui sert au refroidissement de l'alambic. Les clients de l'alambic sont autorisés à rentrer à la maison avec l'alcool à deux moments de la journée : midi et 18 heures. On appelle ça "les levées". Ça donne l'occasion de se retrouver avec tous ceux qui sont venus faire leur eau de vie.

On se servait de l'eau de vie pour faire des liqueurs ou y mettre des fruits ?

Peut-être, oui. Certainement des prunelles dans les fermes où il avait des femmes pour s'occuper de ça ! La plupart du temps, on laisse le lambig reposer au moins six mois dans un petit fût. Il prend une belle couleur et on le met en bouteille.

Tout le monde peut faire de l'eau de vie ?

Oui, mais tu payerais une taxe et ça te reviendrait aussi cher que d'aller l'acheter toute prête dans un magasin. Les gens qui ont encore les droits continuent à en faire. Mais on est de moins en moins nombreux. Pour avoir ces droits, il fallait être cultivateur et posséder des pommiers au moment où la loi a été créée en 1958. Le droit était délivré à une personne dans la ferme et ces droits disparaissent quand les gens décèdent. Ça ne se transmet pas malheureusement.

Quand on possède ce droit, on ne paye pas de taxes ?

Tu dois juste payer le bouilleur de cru. Ça te coûte 33 Euros maintenant. Le tarif a augmenté. Avant, je me rappelle dans les années soixante-dix, ça coûtait toujours dix huit mille... Je te parle en anciens francs, tu traduiras en Euros !

Des choses ont changé dans la façon de faire de nos jours ?

Pas grand-chose sauf qu'on transporte les barriques avec des tracteurs. Je me rappelle les avoir emmenées en charrette autrefois à Rostrenen. Sinon, maintenant, c'est le bouilleur de cru qui s'occupe des papiers, ce n'est plus la peine d'aller aux Impôts à Rostrenen, c'est plus simple.

Daniel J., agriculteur à Gourin, exerce ce métier de bouilleur de cru et s'est rendu cette année, au début janvier, à Kergrist-Moëlou. Comme d'habitude, il a placé son alambic à la sortie du bourg, sur la route de Trémargat.

Depuis combien de temps êtes-vous bouilleur ?

Comme beaucoup dans la région de Gourin, nous sommes partis en 1965 aux États-Unis. Je me suis installé à mon retour, en 1974, en prenant la suite de mon père.

Vous avez beaucoup de clients ?

Au début de mon activité, j'avais une cinquantaine de clients à Kergrist-Moëlou. Maintenant, ils ne sont plus guère qu'une dizaine.

Que pouvez-vous nous dire de votre alambic ?

C'est une machine tout en cuivre, qui fonctionne au feu de bois. J'en possède une autre à gaz. Je m'en sert plus sur la côte. Le principe est toujours le même : la distillation, l'alcool s'évapore puis on le recueille par condensation. Il faut environ trente minutes pour "brûler" une barrique de 220 litres de cidre.

Pensez-vous que votre activité puisse exister encore longtemps ?

Non, il y a de moins en moins de clients qui ont les droits. C'est possible qu'un jour je ne déplacerai plus l'alambic.. C'est dommage, encore un petit bout de la vie des campagnes qui disparaîtra ! Le moment des "levées" est toujours un lieu de rencontre et de convivialité. Désormais, on n'en fait déjà plus qu'une vers 18 heures.

 

 

Kergrist-Moëlou 1920-1930 :

Michel est né en 1919. Son père était sabotier. Il suivra les traces de celui-ci jusqu'à l'âge de 25 ans. A cet âge, il devra partir car le métier de sabotier disparaissait. Michel m'a raconté que son père travaillait dans une hutte à l'endroit même où était coupé le bois...

Les amis de la Chapelle de l'Isle :

II ne reste plus de cette chapelle que les murs délabrés et décrépis qui eux aussi s'écroulent petit à petit et sont envahis par le lierre, la mousse. A l'intérieur se trouve un grand autel tout en pierre solidement construit. Il y a encore dans les murs la forme de...

 

Pomme, cidre, lambig...! :

Ur bannac'h lambig ? Tu prendras bien une petite goutte...,un mik,... T'auras une rincette, un pousse-café,... du lagoutte ? Cette proposition vient souvent clore nos repas de famille, nos réunions amicales. Yec'hed mad ! Nous trinquons volontiers avec cet alcool local...

Germaine LE YOUDEC :

Quatre-vingt-quatorze printemps révolus depuis octobre dernier. Germaine n'est pas sortie de sa maison de Saint-Coudan depuis bien longtemps. Martine Connan, Albert Moudic et Roland Le Cam sont allés lui rendre visite. Un peu surprise, mais heureuse...

 

Du levain au pain :

Une soirée de décembre Hélène L. nous a ouvert sa porte. Un soir d'hiver, peu avant Noël, nous avons passé un long moment avec elle, lui demandant sans cesse de faire resurgir de sa mémoire le passé de sa boulangerie. Une soirée pour évoquer en toute simplicité...

Les rimes de Frédéric :

écemment un livre vient d'être publié par Liv'Editions du Faouët. Il s'agit de la Voix de l'Argoat. Son auteur kergristois s'est éteint il y a dix ans, après avoir connu bien des métiers toute sa vie. Cafetier, coiffeur, conducteur de car, brocanteur, Frédéric Le Bonhomme...

 

Vivre à Kergrist-Moëlou :

Notre commune a vu ces dernières années s'installer de nombreuses familles à Kergrist-Moëlou. Souvent venues de zones urbaines, voire d'autres pays, ces familles contribuent à entretenir une certaine vitalité dans la commune. L'exode rural de la seconde moitié du XXème Siècle...

Mémoire d'école :

Cette année (2005), l'école de Kergrist-Moëlou a fêté ses cent ans. A cette occasion Martine THOMAS-HENAFF a réalisé un travail très intéressant de recherches dans le passé scolaire de notre commune. Mémoire d'école en est un résumé que Martine a réalisé...

 

La boucherie de Raymond :

Raymond était né en 1922 à Chevreuse dans les Yvelines, et venait régulièrement chez sa tante dans la région. Antoinette et Raymond se sont rencontrés à Toulazen lors d'une fête suivant un battage, comme on faisait en ce temps-là...

Job MOUDIC, lutteur :

Décembre 2006, nous bavardons près de la cheminée chez Martine. Albert nous évoque ses souvenirs d'enfance et la mémoire de son frère Job. Sandrine nous parle de son grand-père dans la petite maison de Keravel...

 

Rencontre avec Nin'Kozh :

Joseph LE BIHAN est né à Kergrist-Moëlou alors que la Première Guerre Mondiale n'était pas encore déclarée. Joseph, doyen des hommes de la commune, plus connu sous le nom de NIN'KOZH ("Le Vieux" en breton) nous a ouvert le livre de sa vie...

 

 

 

Toponymie

Origine, traduction des noms de lieux-dits de la commune de Kergrist-Moëlou

Bulletins d'information

Bulletins d'informations communales publiés par la municipalité

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